Dans la vie comme dans le placement, les préjugés nuisent à nos objectifs et à nos efforts. Les tendances cognitives et émotionnelles peuvent alors conduire les investisseurs à prendre des décisions irrationnelles et sous-optimales. Il est impératif que ceux-ci soient conscients de ces interférences, qu’ils s’efforcent d’en atténuer l’impact et qu’ils adoptent une approche disciplinée lorsqu’ils investissent.

Voici cinq interférences courantes auxquels sont exposés les investisseurs et qu’ils se doivent de reconnaître et, idéalement, d’éviter :

Influence liée à l’aversion aux pertes

Lorsque l’investisseur ressent la douleur des pertes d’investissement plus fortement que la satisfaction de réaliser des gains équivalents, cela peut l’influencer à mettre la priorité sur éviter les pertes et à se concentrer sur la croissance. Cette peur peut altérer son bon jugement et biaiser sa prise de décisions, comme par exemple, le pousser à vendre trop tôt un investissement gagnant ou encore conserver trop longtemps un investissement perdant afin d’éviter l’inconfort psychologique associé à la perte, dans l’espoir qu’elle s’inverse.

Influence dite de confirmation

On parle de biais de confirmation lorsqu’un investisseur accorde plus de poids aux informations qui confirment ses croyances ou opinions préexistantes. L’investisseur a tendance à ignorer, écarter ou minimiser les informations qui contredisent son point de vue, ce qui peut conduire à un excès de confiance, à une incapacité à accepter d’autres perspectives et, en fin de compte, à une mauvaise prise de décision.

Influence dite d’ancrage

L’ancrage se produit lorsqu’un investisseur se fie trop à un point de données spécifique lorsqu’il prend des décisions. Par exemple, une action se négocie à 50 dollars et est en baisse par rapport à son record historique de 100 dollars. Un investisseur s’ancre sur le prix de 100 dollars et achète l’action à 50 dollars, pensant qu’il fait une bonne affaire. Ce faisant, il ne tient pas compte d’un grand nombre de paramètres pertinents, tels que les conditions actuelles du marché et la situation fondamentale de l’entreprise, pour n’en citer que quelques-uns.

Influence par excès de confiance

Un investisseur trop confiant a tendance à surestimer ses capacités et ses connaissances en matière d’investissement. Croire que l’on peut prédire et battre le marché de manière constante peut conduire à sous-estimer des risques importants. L’excès de confiance peut amener les investisseurs à effectuer des transactions excessives ou à prendre des risques extrêmes dans leur portefeuille.

Influence dite de troupeau

Le biais grégaire désigne la tendance d’un investisseur à suivre la foule et à investir en fonction de ce que font les autres, au lieu d’effectuer ses propres recherches. Cette influence est plus fréquente en période de turbulences sur les marchés. Elle peut même contribuer à la formation de bulles ou de crachs, car un grand nombre d’investisseurs font tous le même choix sans tenir compte des éléments fondamentaux.

C’est lorsqu’on considère toutes ces forces qui jouent sur nos décisions d’investissement, qu’on comprend pourquoi il est si difficile d’investir seul, et si précieux d’avoir une équipe d’investissement professionnelle qui travaille en collaboration avec nous.