Le dilemme des « retraités migrateurs » : acheter ou louer — sept facteurs à considérer
 De nombreux retraités migrateurs sont confrontés au dilemme suivant : doivent-ils acheter ou louer une propriété aux États-Unis alors qu’ils sont justement à la retraite ou sur le point de l’être.
Voici les sept principaux facteurs à prendre en compte à ce sujet :
- Prévoyez-vous d’y faire de longs séjours au cours d’une année, soit au moins quatre mois? Le cas échéant, il vaut mieux être propriétaire que locataire. Cependant, prenez bien garde d’échelonner vos séjours tout au long de l’année pour ne pas dépasser les 183 jours permis au cours d’une année donnée – il s’agit ici de jours complets passés en sol américain, quel que soit le temps de l’année. Ainsi, une petite visite au Vermont ou une partie de golf dans le Massachusetts feront augmenter le nombre de jours, ce qui compliquera votre vie. En effet, à partir de 183 jours, vous serez considéré comme un résident des États-Unis sur le plan fiscal et devrez fournir de nombreuses données fiscales supplémentaires chaque année pour ne pas être imposé dans ce pays et éviter les droits de succession américains.
- Les taux d’intérêt sont très bas en ce moment. Aussi est-il tentant d’en profiter. Toutefois, assurez-vous de ne payer trop cher la propriété que vous acquérez. Les prix des maisons aux États-Unis devraient se stabiliser l’année prochaine, mais pas nécessairement ceux des propriétés en bord de mer. L’incertitude plane toutefois quant à l’évolution de l’inflation. Une inflation plus élevée et soutenue fera augmenter la valeur des prix des maisons. Cela dit, l’inflation devrait se calmer à la fin de 2022, même si plusieurs raisons tout à fait valables pourraient venir entraver cette tendance.
- L’achat d’une copropriété implique également des frais de copropriété, d’entretien, de taxes et d’assurance, et entraînera aussi des frais de sécurité et des visites de surveillance durant les mois d’inoccupation. Il est important de tenir compte de ces coûts lorsqu’on envisage de devenir propriétaires. Comparativement, les coûts mensuels liés à la possession d’une maison graviteront autour de 2 000 $ par mois. Et il faudra également assurer une certaine présence sur les lieux tout au long de l’année pour veiller à un maintien minimum de la propriété.
- Compte tenu des menaces de réchauffement climatique, vous devrez vous assurer que la propriété ne se trouve pas dans une zone inondable en vérifiant l’historique des inondations au cours des 100 dernières années. Les conditions météorologiques extrêmes peuvent par ailleurs entraîner des dommages matériels et des coûts d’assurance plus élevés.
- Si les rendements des investissements tombent en-deçà de 8 %, ce qui est possible à court terme mais peu probable à long terme, l’achat d’un bien immobilier peut s’avérer une alternative rentable. Cependant, une étude réalisée sur les prix de l’immobilier en Hollande depuis les années 1500 jusqu’à aujourd’hui a établi que leur taux de croissance séculaire ne dépasse pas le taux d’inflation à long terme de 3 % pour l’immobilier.
- Si le dollar canadien vaut au moins 0,80 $ US, le moment est peut-être idéal pour effectuer un achat en dollars canadiens.
- Le facteur peut-être le plus déterminant sera certainement de savoir si vous seriez heureux d’habiter votre nouvelle propriété pendant au moins les dix prochaines années. Après tout, il y a beaucoup d’autres endroits à visiter de par le monde. Un article du Wall Street Journal compare la propriété à la location en fonction de l’endroit où l’on se sentirait le plus à l’aise.
En conclusion, nous vous encourageons à consulter un conseiller financier professionnel, car il existe de nombreuses façons pour bien planifier l’achat d’une propriété aux États-Unis et pour éviter les droits de succession, par le biais par exemple d’une hypothèque sans recours ou d’une fiducie familiale.