Le comité de notre bulletin trimestriel m’a lancé un défi : écrire un article sur l’évolution et l’histoire du Cabinet financier KERR. Je suppose que l’idée n’est pas étrangère au fait que j’approche les 80 ans, et que le cabinet fête ses 45 ans.
Un défi parce que j’ai toujours été tournée vers l’avenir: Ce qui touchent nos clients, nos employés, notre cabinet. Je vous propose donc de commencer par le commencement.
Dès le premier jour, notre mission était d’aider les gens à traiter la gestion de leurs finances personnelle comme le ferait un homme d’affaire. À mesure que les Canadiens se sont enrichis, ils ont eu besoin d’aide pour gérer adéquatement leurs finances. Les entreprises disposaient quant à elles d’équipes de conseillers financiers professionnels. Pour les particuliers, seules les grandes fortunes avaient accès à des conseillers. Nous voulions que tout le monde fasse un meilleur travail.
Mais il y avait un autre défi: Comment se faire rémunérer pour apporter notre aider? Les gens n’étaient alors pas disposés à payer des frais pour ce genre de services. Ils recevaient des conseils gratuits de leur famille, de leurs amis, des banques, des journaux. Mais recevaient-ils des conseils spécifiques et personnalisés à leur situation? Était-ce des conseils utiles ? Objectifs ? Mais en réalité, ils ne recevaient, la plupart du temps, aucun conseil. Et s’ils en recevaient, ils leur coutaient très chers en frais et commissions intégrés à même les produits d’assurance et les fonds communs, ou en commissions de courtage que les courtiers jugeaient dans l’intérêt des clients, sans trop se poser de questions.
Seulement, leurs conseils n’étaient pas objectifs, pas adaptés à la situation unique de chacun, et pas non plus nécessairement dans l’intérêt du client. Nous avons donc décidé de prendre le taureau par les cornes : facturer des honoraires à l’heure pour les conseils personnalisés et impartiaux. Pas le chemin le plus aisé, mais certes le plus honnête.
Au début, c’était facile. Les lois fiscales offraient de nombreuses possibilités pour réduire les impôts d’une famille. Les fonds communs de placement coutaient trop cher comparativement aux rendements générés, et les clients ne recevaient pas de plans financiers adaptés à leur situation propre. Nous nous sommes efforcés de remédier à cette situation. C’est ainsi que nous sommes devenus les chefs de file de cette nouvelle profession appelée « planification financière ».
Pour attirer certains clients plus sensibles aux coûts, nous avons élargi notre gamme de services pour y inclure la comptabilité d’entreprise et la préparation de déclarations d’impôts, ce qui nous a conduit à rajouter la planification fiscale, l’administration de fiducies, la gestion de portefeuille et la planification successorale. Nous fournissions dès lors sous un même toit tous les services dont un particulier pouvait avoir besoin, à l’exception de l’assurance-vie permanente, que nous préférions éviter parce que trop coûteuse. L’assurance temporaire était peu coûteuse, mais nous avons préféré nous orienter vers l’auto-assurance par le biais de l’épargne-retraite.
Nous avons élaboré des plans financiers exhaustifs et promulgués des conseils complexes à de nombreux particuliers et dans le cadre de séminaires en entreprise. Un important contrat à l’échelle nationale avec Air Canada, à raison de deux jours par ville, nous a permis de voyager et de nous développer. Nous avons créé une présentation professionnelle sous forme de diaporama ainsi qu’un manuel détaillé pour les participants. Ces documents ont par la suite servi de matériel de base à l’écriture de notre best-seller intitulé « The Only Retirement Guide You’ll Ever Need », et m’ont également permis de devenir Président de l’Association canadienne des planificateurs financiers.
Très tôt et pendant de nombreuses années, nous avons contribué à la rédaction d’une chronique financière, chaque lundi matin, dans le quotidien « The Gazette » de Montréal. Cette activité s’est ensuite étendue à d’autres journaux, comme le « Ottawa Citizen » et le « Financial Post ». Nous étions payés 300 $ par semaine et cela nous a permis de faire la promotion de notre expertise à de nombreux nouveaux clients.
À partir de là , d’autres entreprises ont engagé nos servies, mais ce sont d’abord et avant les particuliers ayant besoin de plusieurs, voire de toute la gamme de nos services, qui nous ont permis de poursuivre notre croissance… et plusieurs sont encore avec nous, à ce jour. Parallèlement, Krista Kerr a pris en charge le développement de notre Bureau de gestion de patrimoine familial (ou « Family Office ») pour les grandes fortunes ayant des besoins complexes nécessitant notre gamme complète de services.
La force de notre cabinet financier repose essentiellement sur le talent des gens qui y travaillent : De jeunes professionnels encadrés par des administrateurs chevronnés, tous animés par une même écoute attentive des besoins de nos clients, et par la volonté d’y répondre en toute impartialité par les meilleurs conseils et services qui soient; des CPAs, CFAs et TEPs en constant apprentissage de nouvelles compétences, tous fidèles partisans de nos valeurs et fiers de la relation privilégiée et profonde qui les lie à leurs clients.
Nous avons le privilège d’être sous le leadership de Krista Kerr, qui dirige le bureau de Toronto et la division « Family Office », et assume le rôle de PDG de l’ensemble du cabinet. C’est une conseillère financière infatigable, à l’esprit particulièrement vif. Elle est à la tête d’une équipe de haut-gestionnaires dévoués qui se consacrent à l’essor du cabinet.
Cabinet financier KERR est devenu une institution financière et une firme spécialisée qui fournit tous les services financiers personnels dont une famille en pleine croissance a besoin pour prospérer au Canada. Je suis particulièrement fier de toute l’équipe qui contribue à la progression de l’entreprise depuis ses débuts. Mais ce qui me rend le plus fier, ce sont les relations durables que nous avons établies avec nos clients et leurs familles. Un défi, certes… mais quel parcours gratifiant !
Robert J. Kerr